COLOMBO Raphaël Importance des sites de « swarming » pour la reproduction et donc la conservation
des Chauves-souris Européennes. Mots-clés utilisés pour la
recherche : bat, swarming,
genetic, population Bibliographie : M Veith, N Beer, A Kiefer, J
Johannesen and A Seitz (2004). The role of swarming sites for maintaining gene
flow in the brown long-eared bat (Plecotus auritus). Heredity 93, 342–349 Gerald Kerth, Andreas Kiefer,
Carsten Trappmann & Manfred Weishaar (2003). High gene diversity at
swarming sites suggest hot spots for gene flow in the endangered Bechstein’s
bat. Conservation Genetics 4: 491–499 Katharine N. Parsons, Gareth
Jones, Ian Davidson-Watts, Frank Greenaway (2003). Swarming of bats at underground
sites in Britain-implications for conservation. Biological Conservation 111 (2003) 63–70 Joanna Furmankiewicz &
John Altringham (2007). Genetic structure in a swarming brown long-eared bat
(Plecotus auritus) population: evidence for mating at swarming sites. Conservation Genetics 8: 913–923 Nicola M. Rivers, Roger K.
Butlin, John D. Altringham (2006). Autumn swarming behaviour of Natterer’s bats
in the La
plupart des espèces de chauves souris européennes, passent l’été en petites
colonies où femelles et jeunes sont regroupés en nurserie et sont ainsi séparés
des mâles, solitaires ou en petits groupes. A la fin de l’été et durant l’automne,
quelques mois avant le début de l’hibernation, se produisent d’importants
rassemblements sous-terrains, décrit pour la première fois aux Etats-Unis par
Davis (1964) et baptisés "swarming" en anglais, ou essaimage en
français. Ces sites de swarming ont probablement une fonction capitale dans la
reproduction, en effet, la grande majorité des mâles capturés y est
sexuellement active (Kerth & al. 2003). Ces sites sont visités chaque nuits
par des centaines d’individus, venant de vastes territoires (Rivers & al.
2006), certains M. nattereri et M. daubentonii gîtent entre 0,1 et
26,7km des sites de swarming (Parsons & al. 2003). Le pic d’activité se
produit environ quatre à six heures après le levé du soleil (Rivers & al.
2006), et, sex ratio et taux de recapture sont totalement biaisés en faveur des
mâles. Ces sites accueillent de nombreuses colonies différentes et leur choix
par une espèce pourrait donc avoir une grande importance dans le brassage
génétique de la population. En effet, les individus présents sur ces sites à l’automne
possèdent entre eux, une diversité génétique au niveau de l’ADN mitochondrial
beaucoup plus importante que celle des colonies de reproduction (Kerth &
al. 2003). De plus, le coefficient de parenté, significatif dans les colonies
estivales, ne l’est plus lors du swarming. (Veith & al. 2004). Le swarming aurait
donc un rôle primordial dans les flux de gènes et ce afin de maintenir une
forte diversité génétique et un faible niveau de consanguinité notamment pour
les espèces ou mâles et femelles possèdent un haut niveau de philo-patrie
(Furmankiewicz & al. 2007), ou pour les colonies éloignées (Kerth & al.
2003). Les
observations ont montrés que la plupart des activités durant les nuits de
swarming se produisaient dans et devant ces sites sous-terrains, de ce fait le
placement de grilles pourrait permettre à ces sites de continuer à être utilisés
par les chiroptères (Parsons & al).
La protection de ces sites de swarming est donc vitale et ces sites
mérites clairement des mesures de protection spéciales pour la conservation des
chauves souris. |