DIDIER Anaïs
M1- IEGB
23/10/2007
Impacts du tourisme sur la faune sauvage et
prise en compte dans les objectifs de conservation des aires
protégées.
Mots-clés : wildlife, tourism, wildlife conservation, human
activities, impacts
Bibliographie :
SUZANNE C. GRIFFIN; TANGUY VALOIS; MARK L. TAPER ; AND
L. SCOTT MILLS (2006): Effects of tourists on Behavior and demography of Olympic
Marmots; Conservation Biology Vol. 21, No. 4, 1070–1081
M. YASUÉ; P. DEARDEN (2006): The potential impact of tourism
development on habitat availability and productivity of Malaysian plovers Charadrius
peronii; Journal of Applied Ecology No. 43,
978–989
LARS BEJDER, AMY SAMUELS, HAL WHITEHEAD,NICK GALES, JANET
MANN, RICHARD CONNOR, MIKE HEITHAUS, JANA WATSON-CAPPS, CINDY FLAHERTY,AND
MICHAEL KR¨UTZEN (2006) : Decline in Relative Abundance of Bottlenose Dolphins Exposed
to Long-Term Disturbance; Conservation Biology Vol. 20, No. 6, 1791–1798
MATTHWEW J. WALPOLE (2001): Feeding dragons in Komodo
National Park: a tourism tool with conservation complications ; Animal
Conservation No. 4, 67–73
DAVID VAUGHAN (2000): Tourism and Biodiversity : a
convergence of interests ? ; JSTOR Collection: Arts & Sciences II, International
Affairs), Vol. 76, No. 2, Special Biodiversity Issue, 283-297
Synthèse :
Le tourisme est le plus grand business international. Cependant,
un tourisme mal géré peut entraîner des effets délétères sur la biodiversité qui
sont le résultat de larges impacts environnementaux (David VAUGHAN ;
2000). Les impacts directs sur la faune sauvage sont observables mais c’est en
comprenant les mécanismes par lesquels les changements d'origine anthropique
affectent la faune sauvage qu’on pourra quantifier l'impact et identifier les
meilleures pratiques de gestion visant à atténuer ces effets (M. YASUÉ & al.
; 2006).
La fréquentation de sites influe sur le comportement de la
faune qui mène généralement à une baisse de la démographie. Certaines espèces
telle la marmotte Olympique répondent de façon positive à la présence l’homme :
les individus fréquemment exposées à la circulation des véhicules et
randonneurs ont une sensibilité réduite à l'homme. Le manque de vigilance mène
à long terme, à un déclin des populations soumises à une plus forte prédation
(SUZANNE C & al. ;2006). D’autres espèces réagissent de manière
inverse ; pour les échassiers (Charadrius peronii), c’est l’augmentation
de la vigilance qui entraîne le délaissement des nids soumis au piétinement, au
stress thermique, et à l’abandon (M. YASUÉ & al. ;2006). Mais c’est
surtout la modification du milieu et donc de l’habitat par la fréquentation
touristique qui a une influence sur le comportement.
Le tourisme doit être géré de manière à préserver les
valeurs écologiques c’est pourquoi il est un outil important de la conservation
d‘aires protégées. La promotion des activités touristiques permet d’obtenir des
financements et de pouvoir faire de la communication sur la conservation de la
biodiversité. La gestion du tourisme dans les zones protégées nécessite cependant
des compromis. Il est nécessaire de réfléchir à la question de l'accès du
public aux zones protégées en tant que base pour l'écotourisme et d'une
éventuelle menace pour la biodiversité. L’activité touristique au sein d’un
espace naturel nécessite la possibilité d’observer des espèces particulières.
Pour cela, l'utilisation de moyens artificiels pour attirer la faune, peuvent
être soumis. L’intervention peut mener à une « pseudo-domestication »
des espèces qui deviennent dépendantes de la présence humaine (Matthew J.
Walpole; 2000). L’accès au public peut également mener à un déplacement des
populations vers un habitat moins perturbé, mais qui ne comporte pas nécessaire
les meilleures conditions environnementales pour l’espèce (FLAHERTY & al.
;2006).
Par la formation et l'éducation dans les questions
environnementales dans l'industrie du tourisme, il pourrait contribuer à la
protection, conservation et réhabilitation des écosystèmes en utilisant la
promotion des activités touristiques comme le support direct ou indirect de la
conservation de la nature et de la diversité biologique (David VAUGHAN ;
2000).
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