Retour vers gueule de bois

gueule de bois

[-].ACCUEIL.

[I]. PRESENTATION DES PLUIES ACIDES

A). Définition

B). Formation

C). Origine

[II]. EFFETS SUR LES FORETS

A). Sur les sols

B). Sur les feuilles

C). Corrélation

D).Le déperrissement des forêts

[III]. SOLUTIONS

A). Oxydes de souffre

B). Oxydes d'azote

[ - ].CONCLUSION

[ - ].BIBLIOGRAPHIE


bordereau

II Effets des pluies acides en milieu forestier


--- --- --- --- --- --- --- --- ---

A. Sur les sols - B. Sur les feuilles - C. Corrélation 

- D. Les déperrissement des fortêts

--- --- --- --- --- --- --- --- --- --- --- ---

Les effets des pluies acides sur les écosystèmes forestiers, sont multiples et complexes. Ils résultent d’un ensemble d’effets se manifestant au niveau de l’air, donc des feuilles et au niveau des sols, donc des racines.

B). Effets sur les feuillages

Les pluies acides, en plus de leur action indirecte sur la végétation par l’intermédiaire du sol et des eaux, ont un impact plus direct les feuillages.

feuillages_pluies_acides

Nécroses. L‘eau acide au contact des feuilles ne serait nécrosante qu’à un pH inférieur à 3. Les pluies acides proprement dites n’ont donc probablement guère d’effet. Par contre les brouillards ou les rosées, beaucoup plus acides, peuvent être actifs, et ce notamment au niveau des forêts dans les régions de haute altitude, ou nuages et brouillards sont plus fréquents. De plus, l’ozone est un dissolvant des lipides et peut donc altérer la cuticule des feuilles qui assure normalement leur protection contre diverses agressions et qui, effectivement, chez les arbres atteints, apparaît au microscope électronique comme rétractée en cordons et n’assumant plus cette fonction, laissant ainsi la porte ouverte à l’action nécrosante des dépôts acides.

Altération des fonctions de l’appareil foliaire. Les précipitations, le brouillard et les vapeurs acides endommagent la surface des feuilles et des aiguilles quand les feuilles sont fréquemment baignées dans cette acidité, leur enduit cireux protecteur peut s'user et créer des taches brunes. Ces taches réduisent leurs capacités de photosynthèse. Le dioxyde d’azote perturbe le fonctionnement enzymatique et les processus de réduction dans les feuilles. L’attaque de la cuticule par l’ozone favorise aussi une transpiration extrastomatique donc non controlée. Les membranes cellulaires des tissus foliaires et même les membranes des thylakoïdes peuvent également être atteintes par l’ozone, d’où l’influence nocive évidente sur la fonction chlorophyllienne (Lehrin, 1984). De plus, SO2 est susceptible de modifier la régulation stomatique, en la renforçant ou la diminuant selon son niveau de concentration. Des études de Bonte et De Cormis (1971) ont mises en évidence une diminution de l’activité photosynthétique de près de 35% chez de jeunes Pins en présence de dioxyde de souffre et d’ozone.

fonction_foliaires

Variation des capacités enzymatiques des feuilles d’Epicea pollués par 0.08 ppm de SO2 en % par rapport à un témoin. M. Pierre (1985)

Lessivage d’éléments nutritifs. L’eau acide, ou chargée en NH4+, au contact de l’épiderme des feuilles, échange avec le cytoplasme des cellules divers cations notamment ceux qui sont présents majoritairement sous forme soluble : potassium en tout premier lieu, mais aussi magnésium, et dans une moindre mesure calcium, manganèse et zinc. Cette lixiviation, qui existe normalement chez les arbres sains, s’exagère sous l’influence de la pollution acide jusqu’à conduire à de véritables carences lorsqu’il n’y a pas assez d’éléments dans le sol pour compenser ces pertes.

Accumulations de substances toxiques. Selon Nighlgard, (1985), des composés azotés, amines notamment, sont produits dans les feuilles des végétaux par métabolisation incomplète, faute d’une absorption suffisante d’autres éléments, et qui pourraient provoquer une intoxication du végétal. L'absorption importante d'azote ammoniacal se traduit par des teneurs foliaires élevées en azote et divers dérèglements physiologiques. Dans ces conditions, les arbres sont réputés devenir plus sensibles aux facteurs de stress comme le gel, la sécheresse, l'ozone, les insectes ravageurs et les champignons pathogènes (Roelofs 1986, Skellington et Wilson 1988, Fangmeier et al 1994).  

Affichage optimisé 800x600 & 1024x768. Site testé sous Internet Explorer 6, Mozilla et Konqueror. Les pluies acides - 2007