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II Effets des pluies acides en milieu forestier
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A. Sur les sols - B. Sur les feuilles - C. Corrélation- D. Les déperrissement des fortêts
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Les
effets des pluies acides sur les écosystèmes forestiers, sont multiples et
complexes. Ils résultent d’un ensemble d’effets se manifestant au niveau de
l’air, donc des feuilles et au niveau des sols, donc des racines. A). Effets sur les sols et l'appareil racinaireLe
sol est la base de la richesse dont toute vie sur terre dépend. Pour se
développer, les arbres et toute autre végétation ont besoin de sols sains. Des changements
à long terme dans les propriétés chimiques de certains sols sensibles peuvent
se produirent en raison des pluies acides et donc affecter l’ensemble du
milieu. Un effet en fonction du type de sol. La capacité des forêts à résister aux
précipitations acides, est en fait étroitement liée à celle des sols forestiers
à neutraliser cette acidité. Or, cette capacité dépend essentiellement des
conditions géologiques : sur des sols riches
en calcium, contenant de la pierre à chaux, ou encore sur une base en granit, les
pluies acides peuvent être neutralisées (en
effet, ces sols sont alcalins et produisent de ce fait un pH plus élevé
une fois dissous dans l'eau, ce qui va donc compenser l'acidité de ces eaux de
pluie). A l’inverse, les sols sensibles aux dépôts acidifiants sont les substrats
de types granite ou aucun effet neutralisant n'a lieu et les sols pauvres en
éléments nutritifs, déjà acides et mal tamponnés. Potentiellement, cela
concerne tout particulièrement les écosystèmes forestiers montagnards dont le
substratum est une roche pauvre en minéraux (en France, cela concerne les
Vosges, les Ardennes, le Massif central et le Massif armoricain) mais aussi
quelques zones de plaine (sables du sud du bassin parisien, Landes de Gascogne)
(Badeau et al 1999) mais c'est dans le Nord-Est, et à un degré sans
doute moindre dans le Nord-Ouest et le Massif central, que l'acidification des
sols forestiers se produit de façon plus marquée (Dambrine et al 1998,
Ranger et al 2000). Effet sur les micro-organismes. Les micro-organismes du sol jouant un rôle
extrêmement important dans la libération des éléments nutritifs provenant de la
décomposition des matières organiques. Quand l’acidité du sol augmente, leur
diversité et leur nombre diminue considérablement, ce qui à pour conséquence la
réduction de la quantité d’éléments nutritifs disponibles aux plantes.
Une double acidification. En milieu basique ou neutre, les NO3- (forme d’azote absorbable directement par les plantes) sont retenus par le complexe argilo humique grâce aux ions Ca++.. L’apport de substances acidifiantes (H+, NH4+) par les pluies, conduit à la dissolution de ces ions Ca++ entraînement avec eux les NO3- dans les eaux de drainage. C’est alors la forme NH4+ de l’azote qui se fixe au complexe argilo humique. Cette forme est beaucoup plus difficilement absorbable, et conduit à l’excrétion de H+ alors qu’en temps normal, l’absorption d’un NO3- conduit à l’excrétion d’un anion OH- ou HCO3- ce qui consomme des protons. Ainsi à cette acidification exogène, s’ajoute une acidification endogène ce qui peux conduire au final à des insuffisances de nutrition des arbres.
Toxicité de l’aluminium. Parmi les
effets les mieux établis, on peut citer la carence magnésienne, qui sévit plus
largement, dans de nombreuses régions européennes à roche mère acide et
entraîne dans les cas aigus une perturbation sérieuse de la santé des arbres
(Landmann et al 1995). En
effet, l’acidification du sol, lorsqu’elle est très poussée et notamment lors
de phases de nitrification très active, conduit à une libération d’aluminium
ionique dans les solutions du sol. Cet aluminium se comporte en antagoniste de
Ca, et Mg pour leur absorption par les racines. Absorbé en quantité trop
importante, il peut s’avérer toxique en réduisant la conduction du phosphore
vers l’appareil aérien. Le manque de Ca et Mg et l’excès de Al conduiraient à
une réduction de l’élongation des radicelles et même à des malformations,
notamment un décollement de cellules entre endoderme et cylindre central
(Tischner et al., 1983). Toxicité de métaux lourds. Certains métaux lourds, sont apportés en quantités relativement importantes dans les zones polluées par les pluies et les poussières et s’accumulent dans l’écosystème. C’est le cas du cadmium, du zinc, du plomb et du cuivre. A long terme, leur effet peut donc être toxique. Affichage optimisé 800x600 & 1024x768. Site testé sous Internet Explorer 6, Mozilla et Konqueror. Les pluies acides - 2007 |