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[II]. LES NUAGES
[III]. CLASSIFICATION DES MASSES D'AIR
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I.Les Masses d'air
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C). Air stable, air instable
Des mouvements verticaux peuvent apparaître au sein même
d’une masse d’air, en fonction des influences qu’elle subit. Dans certains cas,
ces mouvements sont rapidement amortis : la masse d’air est dite stable.
Dans d’autres cas, ils sont amplifiés : la masse d‘air est dite instable.
Pour la suite, rappelons que la température d’une particule change de 1°C tous les 100 m d’altitude, c’est le
gradient adiabatique (sans échange de chaleur avec l’extérieur). Une particule
se refroidit en montant et se réchauffe en descendant suivant ce gradient
adiabatique.
Supposons une
masse d’air limpide, dont le gradient vertical thermique (taux de variation de
température entre sa base et son sommet) est de 0.5°C par 100 m. C’est à dire plus
faible que le gradient adiabatique. Lorsqu’une de ses particules monte de 100 m sous l’effet d’une
poussé quelconque, sa température décroît
selon le gradient adiabatique (de 1°C). Elle se retrouve alors plus froide donc
plus lourde que l’air avoisinant et elle a tendance à redescendre. De même,
pour une particule qui descend de 100
m, elle se retrouve plus chaude donc plus légère. Elle a
tendance à remonter. La masse d’air est considérée comme stable.
Prenons
maintenant une autre masse d’air, dont le gradient vertical thermique est de 1.2°C par exemple (supérieur
au gradient adiabatique). Une particule d’air montant de 100 m se refroidit seulement
de 1°C.
Elle est alors plus chaude que l’air environnant et donc à poursuivre sa
montée. A l’inverse, une particule qui descend de 100 m est plus froide que
l’air avoisinant et continue à descendre. La masse d’air est parcourue de
mouvements verticaux qui entretiennent une véritable turbulence. La masse
d’air est dite instable.
On voit donc que le degré de
stabilité d’une masse d’air dépend du rapport entre le gradient vertical
thermique et le gradient adiabatique.
Et donc on peut conclure
que :
− Tout ce qui tend à augmenter
le gradient vertical thermique d’une masse d’air (réchauffement par la base, ou
refroidissement par le somment) tend à rendre cette masse d’air stable.
− Tout ce qui tend à réduire
son gradient vertical thermique (refroidissement par la base, réchauffement par
le sommet) tend à la rendre stable.
Naturellement,
si la température croît avec l’altitude au lieu de décroître, le gradient
vertical thermique est inversé et la stabilité est totale. C’est le cas dans la
stratosphère (où volent les avions de lignes). De telle inversion de
température existe aussi dans la troposphère, lorsqu’une masse d’air chaud
passe au-dessus d’une masse d’air froid. La couche où se situe l’inversion
bloque les mouvements ascendants, se comporte comme un véritable couvercle,
hermétique aux échanges verticaux.
A notre niveau, la stabilité
d’une masse d’air est concrétisée par le genre de vent qui en découle. Si il y
a stabilité, il y aura des vents forts mais réguliers. A l’inverse, une
instabilité entraînera des vents irréguliers, souvent en rafales désordonnées.
Mais pour identifier les masses d’air, il existe un moyen beaucoup sûr encore.
En effet, les mouvements de l’air sont révélés dans le ciel, de la façon la
plus nette qui soit, par les nuages…
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L'araignée et sa toile - 2004
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